L’éveil des sens par la bibliothérapie

Les livres recèlent de nombreux trésors et l’éveil des sens en est l’un des plus précieux. C’est souvent par le biais de la manipulation d’ouvrages dès le plus jeune âge que le sujet est abordé. Mais l’impact que la découverte de livres a également sur les Seniors, qui tient plus du RÉveil des sens, me semble tout aussi important.
Alors que certains sens sont moins aiguisés à partir d’un certain âge, l’évocation par les mots de l’odeur des champs, par exemple, réveille bien d’autres représentations et souvenirs. Ce sont alors tous les sens qui sont mis en éveil, on imagine la sensation de l’herbe foulée sous nos pieds nus, la pomme cueillie à même l’arbre et le plaisir de la croquer.  Les yeux s’illuminent à la pensée de l’éventail  de couleurs qu’offre la nature au regard et l’être se retrouve transporté quelques années en arrière, comme enveloppé par une bulle de bien-être et de douceur qui l’aide à sentir et ressentir.
La puissance évocatrice des mots et les images qu’ils génèrent en soi résident parfois en quelques lignes.

Une séance de bibliothérapie MAGIQUE !!!

« Un moment apaisant, rassurant, qui nous a permis de mieux nous connaître. » 
Quand l’essence même de mon activité de bibliothérapeute est résumée par une participante à une séance collective en entreprise. Tout simplement MAGIQUE !!! 

Merci de la confiance accordée.

Une preuve supplémentaire du pouvoir des mots et des livres comme créateurs de liens mais aussi comme révélateurs.

Des livres sans mots pour des séances de bibliothérapie qui donnent de la voix

Les livres sans textes sont de véritables pépites visuelles et aussi des trésors pour l’imagination. Les narrations sans mots sont avant tout le meilleur moyen de  (ré-)activer la parole et stimuler les souvenirs lors de séances de bibliothérapie collectives.

Voyage d’hiver d’Anne Brouillard est un merveilleux exemple qui permet de plonger tout entier dans un univers et d’en ressortir différent grâce à tout ce qu’il aura permis de mettre à jour chez le lecteur.

Dire le lien intergénérationnel avec des fleurs !

Hyacinthe et Rose de François Morel / Illustrations : Martin Jarrie

Près du puits se trouvaient des désespoirs du peintre. Des petites fleurs minuscules, si légères qu’elles étaient toujours frissonnantes. Pour essayer de contredire leur nom, je tentais de les peindre mais c’était effectivement désespérant. Trop petites, trop légères. Je renonçais. Mais je pris l’habitude de saisir mes pinceaux pour représenter des coquelicots, des roses, des narcisses. C’était quand même un peu plus concluant. Juste des fleurs peintes mais aussi le souvenir ému de mes grands-parents, le parfum de l’enfance, l’envie que le monde soit ouvert, généreux, coloré, porteur de promesses et de beauté. Des espoirs du peintre que je ne deviendrai jamais.

Quel plus bel hommage à ses grands-parents, que de peindre leur passion avec des mots !