Dire le lien intergénérationnel avec des fleurs !

Hyacinthe et Rose de François Morel / Illustrations : Martin Jarrie

Près du puits se trouvaient des désespoirs du peintre. Des petites fleurs minuscules, si légères qu’elles étaient toujours frissonnantes. Pour essayer de contredire leur nom, je tentais de les peindre mais c’était effectivement désespérant. Trop petites, trop légères. Je renonçais. Mais je pris l’habitude de saisir mes pinceaux pour représenter des coquelicots, des roses, des narcisses. C’était quand même un peu plus concluant. Juste des fleurs peintes mais aussi le souvenir ému de mes grands-parents, le parfum de l’enfance, l’envie que le monde soit ouvert, généreux, coloré, porteur de promesses et de beauté. Des espoirs du peintre que je ne deviendrai jamais.

Quel plus bel hommage à ses grands-parents, que de peindre leur passion avec des mots !