Aujourd’hui, l’image est au centre de nos vies : informations, photos instantanées… Nous sommes soumis à un flot continu de visuels que nous ne prenons pas le temps d’analyser.
Mais que deviennent les mots ? On les oublie très souvent au profit d’une image omniprésente. Or les mots sont primordiaux. Ils nous aident à communiquer, être compris, exposer nos idées, dialoguer et contribuent ainsi au mieux-être. Cette quête du mot juste et des belles phrases se fait essentiellement par les livres dès le plus jeune âge. Il suffit d’observer un enfant qui apprend à lire pour découvrir qu’un monde nouveau s’offre à lui, que son univers s’élargit grâce à l’objet « livre » qui l’aide à développer son imaginaire, son langage et à mieux aborder son rapport au monde.
Une fois apprivoisé, cet objet formidable est un vecteur essentiel de transmission et de bien-être pour tout type de populations, personnalités et tranches d’âge. Le livre devient rapidement un compagnon de chaque instant révélant sa géographie et son histoire intimes, un véritable nuancier de sentiments et sensations qui colore la vie.
En ce sens, la bibliothérapie crée des passerelles entre les êtres et les livres afin de favoriser un mieux-être, de découvrir tous les bienfaits que les ouvrages recèlent sur le plan linguistique, émotionnel, sensoriel. Le livre est synonyme de voyage, c’est à cette exploration que je convie les participants à mes séances de bibliothérapie. Travailler autour de l’intériorité de l’être (ce qu’il renferme) mais aussi de l’extériorité (aller vers l’autre) est essentiel pour mieux se connaître et mieux aborder son lien aux autres.
L’objet-livre est symbole d’un périple à travers nos méandres intérieurs qui nous amène à questionner notre histoire, nos ressentis, notre relation à l’autre, nos angoisses, nos craintes irrationnelles et nous ramène également vers nos meilleurs souvenirs.
Les livres aident à « penser » notre rapport au monde mais aussi à « panser » notre vécu.